22 août 2008

Dagobert

La flamme s'éteignit devant le visage de Brunulf, sur lequel se dessinait un sourire sans joie. Derrière lui, une ombre menaçante se tenait. Une ombre immense, plus grande que dix maisons. Une tête terrifiante s'abaissa vers l'humain.
- Dois-je détruire cet enfant, Majesté.
- Non, lui répondit l'homme. Si ton peuple s'en mêlait, et attaquait la demeure de la reine des dryades, les cinq autres peuples elfiques viendrait les aider. Nous attendrons, Maître des Dragons ténébreux, et quand le moment sera venu, nous détruirons le temps qu'il reste à cet enfant.
-Bien. J'obéirai. En faveur du Pacte, et également car notre espèce est l'essence de la destruction. Il en est de mon devoir.
- Pars! Je suis attendu! Personne, sauf ceux qui m'ont prêté Serment, ne doit te voir près de moi.
A peine ces mots furent-ils prononcé que le vent se leva, que les bourrasques frappèrent, et l'immense créature disparut dans les cieux. Et à ce moment même, une voix forte s'éleva.
- Seigneur Brunulf! Tous les dignitaires Austrasiens sont désormais regroupés. Venez assister au couronnement.
Le sombre sorcier se leva et traversa la cours dans laquelle le dragon s'était tenu un instant auparavant. Il se pressa et arriva bien vite au château. Il vint se placer à la droite du roi. Celui-ci en profita pour lui murmurer quelques mots :
- Mon cher Brunulf, mon grand conseiller. C'est grâce à toi qu'aujourd'hui je règne sur l'Austrasie, et que demain je vaincrais la Bourgogne. Je compte sur vos conseils avisés.
- Bien sûr, mon roi, répondit l'autre avec un sourire. Je suis à votre service.
Mais alors qu'il prononçait ces mots, il sentit un regard glacé se poser sur son dos. Il se retourna et remarqua les deux jeunes enfants de Clotaire, les héritiers du trône. Il s'approcha d'eux et les salua. L'aîné, âgé de neuf ans, le toisa d'un air méfiant, alors que le second, qui avait à peine six printemps, s'agrippait à son bras.
- Mes princes, murmura Brunulf.
Il détailla les enfants. Le premier était prometteur. Doué aussi bien dans le domaine physique que dans les études, Dagobert n'était pas un imbécile. Un des seuls être de la cours à encore se méfier du sorcier. Il ne lui était d'aucune utilité.
Le second en revanche, était plus fragile et plus manipulable. De plus, il était l'enfant de sa sœur, concubine du roi. Mais Caribert subissait petit à petit la mauvaise influence de son frère. Brunulf n'avait aucune once de morale et n'hésiterait pas à le faire mourir pour ses plans.
Maintenant qu'il avait fini de détailler les enfants, il se releva, et retourna à sa place, pour assister au bon déroulement de ses projets.

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