13 octobre 2008

Bataille

La fuite semblait se dérouler pour le mieux. Mars s'occupait à une vitesse impressionnante des guerriers celtes, et Eliane soutenait tant bien que mal Dagobert. Seulement, les celtes avaient déjà détruit la troupe franque. Il n'y avait pas d'autre survivant. Et quand le petit groupe arriva à une première colline, après laquelle ils pensaient être en sécurité, ils remarquèrent que l'ennemi les y attendaient déjà. En un instant, il se retrouvèrent encerclé. Mars prit la parole.
- Laissez-nous passer!
Pour toute réaction, les bretons éclatèrent de rire.
- Tant pis, murmura-t-il, je les aurais prévenu! Restez ici et reposez-vous, dit-il ensuite en se tournant vers les enfants.
Ils y avaient une quarantaine d'ennemi, et l'homme surnommé 'dieu de la guerre' fit coulisser sa lame hors de son fourreau. Ce geste déclencha la bataille. Les celtes poussèrent leurs cris de guerre et se précipitèrent vers leurs proies. Dont l'une était manifestement bien trop dangereuse pour eux.
Mars s'élança à la rencontre. Trois têtes se détachèrent avant qu'ils aient pu remarquer son attaque. Il se faufila adroitement, avec une sorte de grâce sauvage, au travers de la pluie de coup, et son arme vola et siffla. Tout en finesse, chaque passage de sa lame blessait, ou tuait. Les ennemis se gênaient mutuellement, et Mars en profitait autant que possible. Il arrivait qu'il se glisse à un endroit où le corps d'un celte lui servirait de bouclier, où les bretons se blesseraient entre eux.
En dix minutes de temps, déjà une dizaine d'ennemis gisaient au sol, alors qu'il était encore indemne et semblait même frais et dispos. Et le ballet mortel continua. Malheureusement pour lui, sa lame n'était qu'une lame ordinaire, et elle se brisa au moment où il achevait le ving-sixième ennemi. Eliane retint sa respiration, craignant que cette perte ne soit fatale, mais l'homme était aussi dangereux sans arme qu'avec.
Ses poings volaient vers les articulations ennemis, alors qu'il évitait les attaques. Il fut de temps à autre effleuré, mais ces blessures ne le gênait nullement. Et ainsi, il immobilisa encore une dizaine d'entre eux avant de récupérer une lame sur le corps d'un des leurs. La demi-douzaine de celtes restants hésita. C'était compréhensible: leur troupe venaient d'être vaincu par un homme seul. Mars, remarquant qu'ils avaient perdu toute envie de se battre, rabaissa la pointe de son arme.
- Allez-y! Fuyez loin d'ici, avant que je ne décide de vous étriper.
Alors que le guerrier de génie se retournait vers les enfants, il entendit le bruit des armes qui tombaient au sol et celui des pas rapides et préssés qui s'éloignaient.
- Amenons le dans la forêt, dit-il à Eliane. Quand il sera reposé, il devra repartir.

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