7 octobre 2008

Etait-ce la fin?

Alors que se couchant, le soleil empêchait les francs de voir leurs ennemis, les cris devinrent hurlements, puis grondements, jusqu'à atteindre un volume sonore proche de celui du tonnerre. Eliane ne put s'empêcher de sourire. Les celtes avaient attendu plusieurs heures pour échapper à la vue des ennemis, et ils ne pouvaient pas s'empêcher d'indiquer leur position par leurs braillements. Elle sortit une flèche de son carquois, et se prépara à viser, plissant les yeux pour apercevoir quelques ombres. Puis, se référant à son oreille, elle dirigea son tir. Sur les toits alentours, d'autres archers faisaient de même.
Les cordes vibrèrent, et quelques râles d'agonies surgirent d'entre les troupes ennemies. Trop peu malheureusement, car malgré leurs talents, il demeurait très difficile pour un archer de ne viser qu'au bruit. Les bretons étaient rapides, et atteignirent en quelques instants, et avec peu de pertes, la palissade. Le véritable combat allait commencer.
Il apparut clairement aux défenseurs combien leur position était hasardeuse. En effet, les effectifs de l'armée adverses étaient près de quatre fois plus important que les leurs, ce que ne compensait malheureusement pas leur position stratégique. Mais un franc était avant tout un guerrier, et aucun n'eut même l'idée de déposer les armes. Les palissades empêchaient malheureusement également leurs archers de percer durement les positions celtes.
Pendant un moment, les francs attaquèrent les bretons en profitant de cet abri de bois, mais bien trop vite, celui-ci se brisa. Les bretons profitèrent alors de leur nombre imposant pour écraser les francs, qui se regroupaient pour résister de leur mieux.
Eliane, elle, se trouvait seule. Mais après que quelques guerriers eurent le malheur de sous-estimer la jeune fille, elle se retrouva encerclée par quatre géants. Malgré son entraînement intensif et sa force incroyable pour son âge, elle ne put que résister que tant bien que mal aux assauts coordonnées et répétitifs de ses assaillants. Elle vit bientôt arriver un coup qu'elle sut ne pouvoir éviter, et aperçut du coin de l'œil le visage horrifié du jeune franc, Dagobert. Etait-ce la fin?

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