9 octobre 2008

L'homme de Brocéliande

-Mon général!
Le chef de guerre franc se précipita en avant, et arriva rapidement au niveau de l'éclaireur. Ce dernier prit la parole.
- Les celtes sont plus nombreux que nous ne le pensions! Ils ont déjà encerclé l'avant-garde, et ils ne tarderont pas à l'attaquer. La situation est défavorable aux nôtres.
- Bien, rejoignez le rang. Je vous ferai demander si j'ai besoin de plus d'informations.
L'homme obéit rapidement, et le général fit forcer l'allure. Son second vint lui parler.
- Nos troupes et nos chevaux vont se fatiguer avant la bataille si nous continuons à ce rythme!
- Je le sais bien, mais le prince héritier est en danger, et je pense que tu sais ce qu'il nous arrivera si nous ne faisons pas tout pour l'aider.
- Il nous faudra au moins encore trois heures de cavalcade pour atteindre le village, même à cette allure. Nous ne pouvons rien faire pour le sauver.
- Ce jeune garçon est assez doué pour pouvoir tenir ce temps. Il lui faudra de la chance, mais c'est possible.
- Pas si les celtes mènent une attaque par la forêt, rétorqua l'homme.
- Ils ne pourront pas le faire, s'exclama le général en riant. Cela aurait pour tout effet de détruire leur troupe, si ce n'est toute leur armée.
- Bien qu'ils leur arrivent de s'y intéresser, les esprits de la forêt ne font la plupart du temps aucun cas des histoires humaines! Ils n'empêcheront pas les bretons de passer.
- La véritable terreur de la forêt de Brocéliande ne provient pas des quelques elfes qui y habitent, mais bel et bien de l'homme qui les protège.
- Que veux-tu dire?
- De temps à autres, des personnes, qui ne possèdent pas assez pour nourir leurs enfants, les abandonnent dans la forêt. La plupart de ces gamins, effrayés par les contes populaires, fuient les esprits des bois. Mais un d'entre eux , sûrement trop jeune pour être influencé, a été élevé par ceux-ci. Il a appris à tirer à l'arc avec les sylvains, et se battait contre les loups dans la forêt. Il a ensuite appris le maniement de l'épée en observant les humains.
- Et qu'y a-t-il d'étonnant?
- Lors d'un concours organisé au palais royal, il a battu tous ses opposants, sans même recevoir un coup. Tous les plus grands guerriers francs de l'époque se sont inclinés devant lui. Quand le roi, encore jeune a l'époque, lui a demandé son nom, il a répondu qu'il n'en possédait pas, car il avait été élevé par les elfes. Notre souverain lui a donc donné un nom, qui traduisait à la fois son origine païenne, n'ayant pas été élevé sous la lumière de Dieu, et son talent aux armes...
- Sûr il devait être fort, l'interrompit le soldat, mais de là à détruire une armée!
- Quand cela s'est produit, il avait dix ans! C'est celui que l'on a nommé Mars, le dieu de la guerre!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

ouaii trop cooll mars, le dieu de la guerre!tas géré