3 novembre 2008

Et finalement...

Les flammes voraces s'élevèrent parmi les postes de gardes des rebelles. Depuis le camp de l'Empereur, on pouvait entendre les cris désespérés de ceux qui avaient vus le feu s'allumer. Le feu, mais pas la personne qui l'avait amené bien sûr. Comme convenu dans la missive qu'on lui avait remise, le général des troupes de l'empereur attendit une dizaine de minutes. Et enfin, il donna l'ordre :
- Tous en marche. Vers la Capitale et sans interruption. N'affrontez que ceux qui vous bloquent la route.
Chacun des groupes se mit en marche, sans apercevoir les furtives et rapides ombres qui se glissèrent parmi eux, se dirigeant vers le palanquin de l'empereur. Et en un instant à peine, ils furent tous réunis devant leur seigneur.
- Nous venons vous escorter jusqu'à votre palais seigneur!
- Faites, faites, mais je ne quitterais pas mon palanquin.
Lenlen contint sa colère. Cet idiot orgueilleux leur compliquait la tâche. Mais cela ne semblait pas gêner son frère, qui pour toute réaction n'eut qu'un sourire.
- Ce serait vraiment regrettable que vous perdiez tant de temps avec ce moyen de transport. On peut arriver près de trois fois plus rapidement à cheval.
- Pourquoi donc ? Avez-vous quelque-chose de prévu, répondit avec colère le monarque, furieux qu'on lui tienne tête ?
- Moi non! Mais vous...
- Moi, s'exclama le dirigeant incrédule ? Mais...
- Un jeune poète loge en ce moment même au palais.
- Il y restera jusqu'à mon retour.
- Il vient du Licchavi, et son roi lui a ordonné d'être de retour au palais dans moins de deux semaines. Et en palanquin, vous n'y arriverez pas à temps.
- Est-il talentueux, demanda l'empereur, une lueur de désir dans les yeux.
- Il a su charmer mes oreilles de néophytes, ainsi que celles de tout votre palais.
- Pourquoi ne me l'avez-vous pas dit plus tôt ? Partons immédiatement! Nous devons arriver le plus rapidement possible.
En une seconde, voire moins, les ombres sélectionnèrent les meilleures bêtes et les amenèrent. Et l'instant d'après, ils étaient partis, vers la capitale. Mais en haut de la muraille, le général Li Yuan les regardait partir. Se tenait à ses côtés un homme grand, une lame à la main, un membre du Bai Hu.
- Est-ce nécessaire de les laisser partir ?
- Bien sûr. Nous voulions juste faire comprendre au monarque la colère du peuple.
- Quoi ? Mais, qu'allons nous faire ?
- S'il n'a pas compris notre message, notre révolte débutera alors véritablement.

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