15 novembre 2008

Les troupes adverses.

- Seigneur, que devons-nous faire pour le garçon ?
- Encore avec ça, répondit à son homme de main Brunulf!
- Mais d'après vos dires, il est sans aucun doute vital de s'occuper de lui!
- Bien sûr, mais nous avons encore le temps.
- Comment ça ?
- Attaquer la confédération elfique qui le protège trop rapidement serait d'une totale idiotie! Mais si on peut réunir deux ou trois races de dragons supplémentaires, bien que les sombres soient les plus dangereux, et quelques mages de différents niveaux également, on ne devrait plus avoir de problème pour cela.
- Que ...
- J'ai envoyé mes dragons comme émissaires à travers la planète, et mon armée ne cesse de s'agrandir. Nous sommes en pleine discussions avec les dragons, et dans quelques mois, je devrais pouvoir les réunir sous ma bannière.
- Mais pourquoi tant de précautions pour quelques esprits des bois! On pourrait incendier la forêt!
- Incendier Brocéliande ? Va donc tenter de l'incendier ou de l'inonder si tu le veux, mais tu n'y arriveras pas tant qu'elle sera la Capitale des elfes! Penses-tu qu'avec leurs pouvoirs sur l'environnement ils laisseraient leur plus grande ville livrée aux crocs de la nature! Bien sûr que non!
- Mais...
- Bien sûr, il leur faudrait un peu de temps pour mettre en place la surveillance, et nous parviendrons sans doute ainsi à détruire une partie de leur territoire. Mais ensuite, pendant des siècles, voir plus, ils se méfieront des humains et nous n'aurons aucune autre chance de récupérer le gamin. La surprise est la plus puissante alliée des stratèges!
- Mais vous, seigneur, se plaignit l'homme, vous pourriez...
- Si je participe à l'attaque de la Capitale elfique, en moins d'une heure, j'aurais les cinq autres sur le dos. Et bien que je sois devenu assez puissant pour vaincre la plupart d'entre eux, il ne fait aucun doute que réunis, ils me vaincront.
L'homme ne sut que répondre, et le silence s'installa. Un serviteur affolé arriva et frappa à la porte.
- Seigneur Brunulf! Les attaquants arrivent! Protégez-nous s'il-vous-plaît.
L'homme se regarda. Les habits de qualités qu'ils portaient ne convenaient pas à une bataille. Son homme de main le regarda, puis cligna des yeux. En une seconde, une armure imposante avait prit la place des tissus délicats, et une lourde épée était apparue dans la main du seigneur.
- Quelle misère de devoir faire croire à ses gueux que je ne suis qu'un simple chevalier, sans aucun pouvoir, soupira-t-il.
- Cela ne fait qu'accroître votre prestige maître!
- C'est bien pour cela que je le fais! Sinon, ces quelques gredins auraient déjà brûler!
- Cela ne fait aucun doute, accorda l'homme, ayant déjà vu quelques fois les pouvoirs redoutables de son maître en action.
- Bon, allons apprendre à ces malotrus à quel point je déteste partager mes choses, dit-il dans un sourire carnassier, ce dirigeant vers la foule apeurée.

Aucun commentaire: