23 septembre 2008

Encore un inconnu! L'auteur aurait-il succombé à la folie?

-Ah! s'écrie la petite fille en se précipitant hors d'un sombre éboulis.
Elle ne regarde pas devant elle et se retrouve par terre quand elle rencontre durement les jambes puissantes d'un homme taillé comme un roc. Mais celui-ci ne se fâche pas, et lui tend une main secourable. En se relevant, elle détaille l'inconnu : Son corps et ses membres massifs lui donnent une aura effrayante, mais son regard est doux, comme celui de quelqu'un qui aurait vu tous les malheurs du monde et qui saurait apprécier à leurs justes valeurs l'innocence et le bonheur. Un lourd sac-à-dos est déposé au sol, contre ses bottes, et il tient son son bras un livre épais, dont la couverture de cuir rouge ne peut manquer d'attirer le regard.
Inquiète au départ, le sourire amical de l'homme finit de rassénérer la filette, qui murmure un rapide "Pardon".
- Ce n'est rien! Moi aussi, je courais n'importe où à ton âge! Mais pourquoi sembles-tu si affolée?
Retrouvant ses esprits, Elie raconte à l'homme tout ce qu'elle a vu, et la peur qui l'a étreinte.
- Tu n'aurais pas du te promener ainsi toute seule, lui dit l'homme. Ca aurait pu être dangereux! Mais je vais aller vérifier ce que tu me dis avoir vu.
- Vous ne me croyez pas, s'exclame dépitée la petite.
- Mais si! Mais parfois, dans les endroits sombres, nos sens nous jouent des tours! Tu avais peur, et tu as tout de suite pensé voir du sang. Ce n'en était peut-être pas.
- Je suis sûr de moi, répondit la petite fille. Avec la guerre et les bombardements, j'en ai vu bien assez pour savoir en reconnaître!
- Nous verrons, nous verrons, répond évasivement l'homme.
En deux foulées, il atteint l'entrée du passage, et alors qu'elle aurait jurer qu'il ne pourrait jamais entrer, elle le voit s'y faufiler avec une aisance déconcertante. Et après seulement quelques instants, elle le voit ressortir de son trou. Il tient à la main des bouts de verre brisé qui contiennent encore des restes de confiture.
- Voilà ce que tu as touché et que tu as pris pour du sang, lui glisse l'homme. La vieille dame de ce côté, dit-il en montrant un bâtiment, les gardait toujours dans un armoire près du mur. L'explosion les aura enfouis sous les rochers!
- Comment tu sais tout ça monsieur, s'exclame alors la fillette, un peu inquiète ? Tu es magicien ?
- Non, bien sûr que non! Mais j'ai habité dans cette ville, il y a quelques années. je connaissais quelques-uns des habitants.
- Tu connais peut-être mon père alors, dit-elle joyeuse! C'est George Voncis!
- Oui, je le connais. Mais je ne peux pas rester trop longtemps. Je dois te demander de petits services.
- Quoi donc, demande la curieuse petite fille?
- Premièrement, ne parle pas de ce que tu as fait aujourd'hui à tes parents : Ils s'inquièteraient inutilement. Deuxièmement, aide comme tu le peux le jeune étranger qui est arrivé chez toi hier. C'est un ami à moi, même s'il ne s'en souvient pas encore. Et enfin, dis ceci à tes parents, et ils devront le transmettre aux gens de cette ville. Repète-leur exactement cette phrase :
'Le messager annonce aux protecteurs que les soldats envahiront la ville dans trois jours. Le porteur de l'anneau de mort devra être protégé.'
- Qu'est-ce que ça veut dire, demande Elie?
- C'est un message secret qu'ils comprendront! Allez, dit-il en la poussant sur le chemin, vas leur dire.
Et alors que la petite fille part vers son logis, l'homme, debout dans le vent murmure comme pour lui-même.
- Quel dommage d'avoir dû gâcher de la si bonne confiture pour cacher le sang! Mais le temps de la vérité n'est pas encore venu!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

un peu mieux... lol cool, on en reparlera ce week end. mais ya a nouveau du mieu.
a tte