26 septembre 2008

A l'attaque.

-Mon seigneur, vous ne devriez pas vous trouver ici!
Dagobert regarda un moment l'homme qui avait ainsi exprimé sa désapprobation. Il appréciait l'intention du soldat, inquiet pour le jeune homme, mais il ne pouvait, en tant que prince-héritier, accepter que ses capacités soient mises en doute.
- J'ai déjà plus de douze ans, soldat! La plupart des francs ont déjà vécu leurs premières guerres à cet âge. Sous-entendriez-vous que je sois pas capable de prendre soin de moi-même?
L'homme voulut répondre, mais il comprit qu'il ne devait pas pousser le débat plus loin. Ses camarades se moqueraient de lui pour la remontrance, mais il avait compris ce qu'avait voulu lui transmettre le garçon : il était trop tard pour changer d'avis.
- Éclaireur, s'exclama Dagobert! Qu'en est-il de l'attaque?
- Les bretons s'approchent rapidement des villages! Ils arriveront sûrement avant nous!
- Nous devrions peut-être accélérer l'allure, proposa le jeune prince. Pas trop, car il n'est pas nécessaire d'arriver épuisé deux heures avant eux, mais au moins assez pour ne pas arriver trop longtemps après le début de la bataille.
- C'est possible de le faire sans trop épuiser les chevaux, répondit l'homme rapidement, mais nous devons partir immédiatement.
Dagobert hocha la tête et leva le bras pour signifier le départ. Les vingts guerriers francs captèrent l'homme, et se remirent en selle sans attendre. Et la colonne partit, à vive allure. Ils passèrent deux heures à chevaucher, et arrivèrent enfin en vue du village. Les habitants affolés tentaient de fuir, alors que les bretons s'élançaient, hurlant, vers leurs proies. Soudain, le cri d'une jeune fille déchira l'air. Dagobert ne prit même pas son souffle et cria :
- A l'attaque!

Aucun commentaire: