11 septembre 2008

Les peuples elfiques

- Dépêche-toi, filette!
La voix de l'Amazone, portée par le vent, atteignit l'enfant qui peinait derrière. La dryade portait son petit frère dans ses bras, mais elle devait faire le même parcours, rapide, et chargée d'un sac d'une dizaine de kilos. Ni l'amazone, ni l'esprit, ne semblaient même essouflées, mais Eliane peinait, le visage rougi par l'effort, et le soufle court. Son entraînement commençait à se faire ressentir, mais un mois n'était pas suffisant pour lui permettre de suivre cette cadence.
Jillian sauta des bras de la reine des bois, et vint à la rencontre de sa soeur.
- Je n'ai pas à marcher, moi, alors tu peux prendre mes forces!
- C'est gentil, Jill, mais on ne peut pas le donner comme ça.
- Pourquoi, s'interrogea l'enfant? Ce n'est pas bien?
- Ce n'est juste pas possible.
- Bien sûr que si, s'exclama-t-il en souriant.
Il sauta au cou de sa soeur qui le rattrappa avec peine et voulut le réprimander, lui dire d'arrêter ses bêtises. Mais elle sentit une grande chaleur s'insinuer en elle, lentement. Petit à petit ses forces augmentèrent, jusqu'à ce que la fatigue disparaisse. Le garçon se releva essouflé et murmura, pour lui-même.
- C'est bien plus fatiguant que ce que je pensais.
La fillette ébouriffa les cheveux de son petit frère avec un sourire de remerciement, et le petit retourna dans les bras de la dryade. Sans un mot de plus, le groupe reprit son chemin à travers la forêt. Aucune parole ne fut échangée jusqu'au moment où Eliane entendit son professeur siffler, et jurer, d'admiration. Elle se pressa entre les branches écartées et aperçut le coeur de Brocéliande.
Une lumière dorée baignait ce lieu magnifique. De nombreuses sources d'eau claire jaillissaient en tout point. D'arbres immenses s'élevaient jusqu'au cieux. Leur écorce s'était développé de façon même à crer des rampes d'accès, et leurs branches imposantes formaient de gigantesques passerelles sur lesquelles circulaient de nombreuses personnes. Des cavités se trouvaient au creux de ces arbres, mais il semblait clair pour la jeune fille qu'elles s'y trouvaient depuis l'origine.
Ensuite, alors que la fascination que ce lieu pouvait créé s'atténuait légèrement, elle remarqua les habitants. Elle reconnut tout d'abord les dryades, aussi belles, mais moins attractive que leur reine. Puis elle s'étonna devant l'apparence des autres:
- Les hommes, avec les long arcs, ne serait-ce pas des dryades mâles?
- Ce n'est pas vraiment cela, répondit la reine dans un rire cristallin. Tu vois, il existe six peuples elfiques. Ici, deux cohabitent: les dryades, esprits des bois, toutes femmes, et sylvains, chasseur mais protecteur des animaux, avec de longs arcs. Ce sont eux qui protègent la forêt. Les dryades sont trop occupés à entretenir les plantes!
Pendant quelques instants, la dryade conta quelques histoires de son peuple, amenant de mêmes ses trois invités au coeur même de son royaume, où les attendait le roi des elfes sylvains.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Salut ludo. Super les articles, jadore kan le petit il sentraine et kil refile la force a sa soeur. ca devient vraiment bien.
a plus