20 septembre 2008

Restes fumants

Une nouvelle fois ils ont retentis! Et une nouvelle fois ils ont cessé. Les familles, serrées les unes contre les autres, s'éloignent maintenant. Enfin le frère et la sœur sortent du groupe. Pour une fois, ils n'ont pas eu le temps de rejoindre l'abri familial et ce sont fondus dans la communauté. Personne ne leur a fait le moindre reproche. En ces temps de désespoir, les vieilles rivalités et les anciennes querelles n'ont plus lieu d'être. Elles se sont dissipées d'elle-même alors que l'homme avait de plus en plus besoin de son prochain. Malgré ses tristes évènements, ou peut-être grâce à eux, les liens se sont resserrés et des parcelles d'humanité et d'altruisme dédaignées jusqu'à ce jour ressurgissent plus forte que jamais.
Mais le prix pour cela est trop lourd à porter. Surtout pour le regard innocent de jeunes enfants exposés à l'horrible cruauté de la souffrance et de la mort irraisonnées. Élie et son petit frère, Éric, sont déjà sevrés d'images de carnages, mais bien qu'ils ne souhaitassent point en voir davantage, ils savent devoir informer au plus vite leurs parents de leur état de santé. Alors ils s'élancent avec quasiment aucune hésitations vers les cendres encore chaudes de la ville, broyée à coup de bombardements.
Les rochers, encore chauds du brasier qui les a décrochés de leur place d'origine, jonchent les rues encombrées et délabrées. Et entre les interstices, ou par de savantes techniques d'escalades, les deux enfants arrivent à traverser petit à petit les décombres de la ville. En quelques instants, ils se retrouvent à proximité de la vieille bibliothèque, qui malgré les chocs puissants, se dressent toujours vaillamment face aux barbares destructeurs.
Une fois les décombres passés, Éric s'élance, sans raison apparente, dans la direction de l'illustre bâtiment, malgré les cris de sa sœur pour l'inciter à plus de prudence. Mais l'enfant a besoin de se relâcher après la peur des explosions infernales de la guerre. Et alors que la fillette le voit s'éloigner en courant avec de grands renforts de gestes, elle aperçoit alors une ombre sortir des rues adjacentes et percuter l'enfant avec violence.
Elle aperçoit un homme, qu'elle ne peut définir que d'étranger, se demander l'espace d'un instant ce qui est arrivé, puis se jeter sous le corps de l'enfant pour le protéger du choc.
L'inconnu relève l'enfant et s'excuse ensuite d'un sourire, avant de voir Élie arriver. Son comportement redevient rapidement étrange, alors qu'il commence à parler.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Cool le début du chapitre mais a la fin on comprend pas trop laction eric est pris de folie. Qu'est ce qui se passe?
eye fo ktu te remmettes a faire un brouillon avant. Ten faisais un non? Pasque la c fouilli un peu les derniers et pas assez décrit. on a pas le temps de profiter des bons passages comme ds le reste du blog