14 septembre 2008

Pour quelques Francs

- Plus de vitesse, mon prince. Vous n'aurez pas le temps de réfléchir à la guerre.
Le souffle court, Dagobert esquissa un sourire. Comme tous les après-midi depuis son arrivée à Reuilly, il s'entraînait aux armes. Le capitaine de la garde, un homme âgé, mais cependant encore en possession du physique imposant de sa jeunesse, surveillait son entraînement. Ses yeux noirs ne manquaient aucun mouvement du jeune garçon. Il appréciait grandement les qualités du jeune garçon, ses dispositions innées et son ardeur à la tâche, et le voyait déjà comme un des meilleurs guerriers qu'il ait formé. Il n'était pourtant aucunement question de laisser le jeune garçon savoit cela.
- Ta hache n'est peut-être ni ton arme préférée, ni la plus dangereuse, mais elle représente ton peuple. Un franc sait utiliser une francisque. Au corps à corps, tu pourras l'utiliser pour trancher en deux un ennemi, et sinon, tu la lances pour le trancher de loin.
- Oui, capitaine, répondit le garçon.
- Tu dois donc pourvoir bloquer une épée, et toucher la cible à près de douze mètres. Il te faut gagner en précision.
L'enfant salua son instructeur et se dépêcha d'aller rechercher son arme, coincée dans le bord de la large cible, à une dizaine de mètres de lui. Puis il envoya, encore et encore, son arme se ficher dedans. Et après deux heures d'entraînement, il reprit la grande épée pour poursuivre son entraînement, qui ne fut fini qu'à la nuit tombée.
Il savait que le lendemain, à l'aube, il devrait reprendre ses études de latin et de géographie, avant de recommencer le dur entrainement qui lui était imposé.

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