8 décembre 2008

Embuscade

-C'était une magnifique cérémonie, non?
- Oui, splendide, dit Dagobert en passant sa main dans les cheveux de son petit frère.
- Demain... tu?
- Oui, ne t'inquiète pas! Je te l'ai promis, et Père nous a donné son autorisation.
- Super, s'exclama Caribert joyeux.
- Mais si tu te sens mal, il ne faudra pas hésiter à le dire. Tu le sais?
- Oui oui!
- Maintenant dors! Ton corps est faible, alors si tu n'es pas assez reposé, il ne supportera pas notre voyage demain.
Sur ces paroles, Dagobert se retourna et sortit de la pièce. Lui aussi irait dormir. Mais il avait des choses à faire avant. Il sortit par conséquent du château, ne prenant pas la peine de dissimuler son identité. Il salua la garde en faction, et se dirigea aléatoirement dans la ville. Comme il s'y attendait, dès que la rue fut sombre et déserte, plusieurs hommes sortirent de l'ombre. Des hommes de Brunulf, trop sûrs d'eux pour cacher leur blason. Un crime dans la ville basse. Quelques pauvres brigands innocents se feraient exécuter pour le meurtre de l'héritier, mais Brunulf n'aurait plus à craindre cet enfant gênant.
Les sourires malsains des quelques soldats lui dirent sans doute aucun qu'il avait deviné juste. Cette embuscade était préparée depuis longtemps, et ces hommes ne ressentait aucune crainte de punition, sûr de la protection que leur fournirait leur maître. Mais il y avait une erreur dans ce plan. Dagobert n'allait pas se laisser tuer sans rien faire.
Un premier homme se lança sur lui. Son épée sortit du fourreau et frappa la main du soldat, qui tomba à terre en gémissant sur son poignet cisaillé. Et les autres se jetèrent d'un seul ensemble sur leur cible. Dagobert dévia avec difficulté plusieurs coups menaçants de sa lame. Puis il attaqua à son tour. Les dégâts qu'il infligea furent léger, mais suffirent à refroidir l'ardeur de ses ennemis.
C'est à ce moment, surement projeté par la lanterne d'un passant d'une rue adjacente, qu'il aperçut à ses pieds une ombre. Il se retourna d'un bond pour voir une immense masse descendre en direction de sa tête. Aucune peur ne s'insinua en son être. Comme il avait petit à petit appris à le faire durant ces trois années, il accéléra sa pulsion cardiaque. Sur ton son corps, ses veines s'épaissirent jusqu'à former un labyrinthe complexe sur son corps. Il prit conscience de tout ce qui l'entourait dans les moindres détails. La vivacité d'une flamme, le battement nocturne des ailes d'un papillons, les grincements des maisons environnantes, la respiration régulière des hommes assoupis et celle saccadé de ses attaquants. Et la masse. Si lente. Si fragile. Il leva son poing qui percuta l'arme. Un craquement assourdissant retentit dans la nuit. La force dégagé fut telle que l'homme fut soulevé dans les airs avec son arme, les deux bras brisé. De la masse, il ne restait plus que le manche. Dagobert se retourna vers les autres :
- Je ne peux pas vous laisser vous échapper!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

extra, la description quand il se transforme avec les bruits qu'il entend les veines qui deviennent bleue je kiffe. Je crois ke c mon perso preferé