13 décembre 2008

Verdict

- C'est une grave accusation, fils, dit le roi.
- Ce n'est pas juste une accusation! L'homme a bel et bien dit cela, et il était sans conteste un homme de votre conseiller! De plus, ses camarades portaient tous l'emblème de Sir Brunulf, expliqua Dagobert. Il y a largement de quoi se poser bien plus que des questions.
- Brunulf, demanda le roi, as-tu des choses à dire pour ta défense ?
- Je comprends que le prince en est après moi! Il a frôlé la mort, et tout concorde pour m'accuser. Il est vrai que cet homme était à mon service...
- Mais..., attendit le roi, impatient de pouvoir innocenter son plus proche ministre.
Dagobert serra les poings de rage. Il avait pensé que cela suffirait, mais Brunulf ne semblait pas inquiété le moins du monde.
- ...et bien, il faut dire que j'ai de très nombreux ennemis, envieux de ma position à la cour! Et certains ne sont pas honnêtes! Plutôt que de tenter de mettre leurs qualités en avant, même s'ils en ont peu, ils préfèrent me discréditer. Un d'eux à sûrement payé mon lieutenant pour assassiner le prince, puis avouer que l'ordre était mien. Heureusement pour moi, il aurait sous-estimé le prince, qui s'en est sorti vivant.
- Je vois, dit pensivement le roi.
Dagobert remarquait pour la première fois l'influence sans limite que semblait posséder Brunulf sur le roi.
- Dagobert, cet assassin n'a-t-il pas dit ou fait autre chose ? Quelque chose d'étrange ?
- N... Si! Il arrivait à me suivre.
- Beaucoup de mes guerriers sont plus rapides que toi!
- Non! En temps normal, c'est vrai, mais j'utilisais ceci.
Il mit son poing devant son visage, et le sang afflua, dessinant les stries bleutées. Maintenant que Brunulf était au courant, il n'avait plus de raison de garder le secret.
-Depuis combien de temps, s'étonna son père ?
- Trois ans!
- Mon roi ?
- Oui, Brunulf ?
- Si cet individu était capable de suivre les mouvements du sang bleu, il n'y a aucune chance qu'il soit un individu normal. Sûrement un hérétique ayant fait un pacte avec le démon!
- Tu as raison! Tu es baptisé, tu ne peut donc pas être lié à cet homme. Et cette affaire doit être remise entre les mains de l'Église. Tu es innocenté, mon ami, réjouis-toi!
- J'en suis heureux. Mais vous devriez laisser votre fils partir. Il avait promis d'emmener Caribert faire une promenade à cheval. Et maintenant que cette affaire est réglé, rien ne nous oblige à le garder ici.
- Tu as raison. Dagobert! Va donc rejoindre ton frère. Je te reparlerais plus tard, concernant le sujet de ton sang. Vas-y!
Dagobert se retira, furieux de n'avoir même pas pu infliger la moindre honte à son ennemi. Il ne l'avait qu'à peine débarrasser d'un pion gênant, et rien d'autre. Cependant, il sortit calmement de la salle, et se dirigea vers l'endroit où son frère devait l'attendre.
- Mon roi, reprit Brunulf une fois qu'ils furent seuls tous les deux. Dagobert a un don pour diriger le peuple, et il a hérité du sang bleu, alors que Caribert est faible, et constamment malade. Je suis triste de devoir dire cela, mais mon neveu ne pourra assurer correctement sa charge. Je pense qu'il est préférable d'écarter Caribert du trône, au profit de son frère aîné.
- Encore une fois, tes conseils sont éclairés, mon ami!
Clotaire II, roi des francs, ne vit pas le sourire machiavélique de Brunulf s'étendre sur son visage.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

j'aime bien les deux articles sur l duel entre dagobert et brunulf. Cool le jugement du roi. Ben du coup j'attends la suite. uPourquoi il est content brunulf que dagobert prenne le trone.
Bonne derniere semaine avant les vacances