19 décembre 2008

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S'aidant de ses pouvoirs, Jillian grimpa lestement à un arbre. Au plus grand des arbres de la forêt. Après sa discussion avec les bretons, il était retourné dans la forêt,et avait ramassé de nombreuses pierres, qu'il avait placées dans une sacoche de toile qui pendait à son côté. Désormais, il attendait désormais fébrilement l'arrivée de l'armée franque. De son haut perchoir, il ne pouvait apercevoir que des rayons de lumière réfléchis par les armures brillantes, se frayant un passage à travers le dense nuage de poussière soulevé par les montures des redoutables guerriers. Cette attente semblait éternelle à ces yeux. Il appréhendait l'arrivée de ces ennemis, mais ce qui l'effrayait le plus était l'homme à leur tête. Pour la première fois de sa vie, il n'avait pas à faire confiance à son intuition. Il savait que sa prémonition était juste. Il n'était plus question de croire, ou de ne pas croire, car bien qu'il espère se tromper, qu'il l'espère de tout son cœur, il savait que toute la brutalité, et toute la puissance de celui-ci lui avait été transmise dans son songe éveillé. Et face à cet homme, il savait bien qu'il n'aurait aucune chance.
Le temps passa lentement. Plus lentement que jamais. Jillian avait l'impression d'attendre l'arrivée d'une course d'escargots, prenant leur temps pour atteindre leur but. le plus gros problème était la taille et les armes de ces escargots. Puis, le moment vint. Le moment où cette armée pénétra dans la forêt. Enfin, tenta d'y pénétrer. Un guerrier s'était précipité en avant, au grand galop, pressé d'en découdre avec les prétendus ennemis qui logeaient soi-disant dans la forêt. Il eut une bien mauvaise surprise. Et le guerrier qui venait derrière lui également, car il reçu son compagnon de plein fouet dans le village. Il eut cependant de la chance, car la monture de celui-ci passa à côté, projetée comme son cavalier dans les airs.
Jillian, d'où il se tenait, pouvait apercevoir les moindres mouvements de l'armée adverse. Et il ne put manquer de remarquer l'arrêt des troupes, stupéfaites de l'accueil qui leur avait été réservé. Persuadé de prendre leurs ennemis par surprise, il ne s'étaient nullement attendu à une contre-attaque si fulgurante, et surtout si inhabituelle. Tous étaient des guerriers chevronnés, et n'auraient pas hésité à obéir à l'ordre d'attaquer une bête féroce à mains nues. Mais là, il s'agissait de magie. Quelque chose d'incompréhensible, d'invisible, qui les frappait aussi lourdement qu'un gourdin de bois sec. C'était là une des rares choses qu'ils craignaient. Et cette stupeur, ce blocage devant le bouclier magique que le jeune garçon avait mis en place, donna à celui-là même l'occasion de poursuivre l'attaque.
Il attrapa dans sa besace une pierre. Il la fit flotter devant lui à l'aide de ses pouvoirs et la plaça minutieusement, jusqu'à atteindre la position voulue. Puis, il prit en main le bâton qu'il avait gardé depuis sa rencontre avec les bretons. Il arma son geste, et donna un grand geste fluide vers la pierre. Il n'y eut pas de contact. Pas entre le bâton et la pierre. La magie répulsive contenue dans le morceau de bois, combinée à la vitesse du mouvement, propulsa la pierre à une vitesse ahurissante avant même de l'avoir touchée. Jillian n'était pas spécialement entraîné à ce genre de pratique, et était redoutablement moins précis que sa sœur. Pourtant, il ne manqua pas sa cible. Car il n'avait pas visé un soldat, mais tout un groupe, relativement imposant. Le projectile toucha l'un d'entre eux à l'épaule. Il fut projeté en arrière sur plusieurs mètres et s'affaissa finalement au sol. L'épaule brisée s'était repliée derrière son corps. Il cria de douleur, et tous remarquèrent sa blessure. Mais aucun n'avait vu la pierre, qui gisait un peu plus loin. La peur s'empara de ces braves soldats.
- Qu'êtes-vous, intervint une voix puissante, chargée de mépris et de colère ? De vulgaires fillettes effrayées par des tours de passe-passe.
Le seigneur Brunulf, l'homme de la vision. Même de l'endroit où il se trouvait, Jillian put entendre les paroles de cet être dangereux.
- Si nos ennemis peuvent faire de tels choses, c'est qu'ils se sont soumis au Démon! Mais ne vous inquiétez pas! Nous sommes l'armée de la nation franque! Nous sommes tous baptisé! Dieu nous viendra en aide! Il n'y a pas à avoir peur! Dieu nous protégera du Démon, et nous n'aurons qu'à nous occuper, comme à notre habitude, des guerriers humains! A l'attaque!
Alors que les guerriers se jetaient à l'attaque avec fougue et fureur, Jillian sentit le changement intervenir. De l'orateur provint une sensation d'effroi et de puissance. La même que dans son rêve. Il contemplait pour la première fois, dans la réalité, le vrai visage de son ennemi. Il avait mis des mois a créer toutes ces protections. Il avait passé des heures pour imprégner chaque bâton de son énergie magique. Il avait étudié longuement leur emplacement, pour améliorer leur efficacité, tout en les gardant hors de portée des ennemis. Brunulf leva la main droite.
Jillian ressentit dans son corps l'accumulation de pouvoir. Toute la magie se concentra dans le poing de son ennemi. Puis une vague de puissance déferla. Elle ne sembla qu'une brise pour les guerriers francs, mais elle éclatait à chaque rencontre avec une des balises de Jillian. En un instant, tous les bâtons de protection furent brisés. Tous, sauf celui qu'il tenait encore en main. Il n'avait rien pu faire sauf assister à l'attaque écrasante. D'abord, le désespoir le submergea. Tous ses efforts, anéantis en un instant! Mais le désespoir ne s'accordait pas avec son caractère, et fut rapidement remplacé dans son âme par de la détermination. Il lui fallait devenir encore plus fort. Assez fort pour défendre la forêt, seul.
Et sans remarquer la bataille magique qui avait pourtant eut lieu sous leur nez, les francs pénétrèrent dans la forêt. Mais ils ralentirent rapidement. Une nouvelle fois, la peur était leur ennemie. Pas la peur d'un phénomène inexplicable, cette fois, mais une peur plus habituelle. En effet, ils s'attendaient à tomber sur une armée bretonne, et n'ayant encore rencontré aucun membre de cette communauté, il n'envisageait plus qu'une seule option. On les attendait. Plus loin, quelque part, entre les arbres, dans un endroit sombre, une embuscade devait les attendre. Et peut-être plusieurs. Cependant, cette peur-ci n'était pas suffisante pour leur faire rebrousser chemin. Elle les ralentissait, les incitant à la prudence, mais toute embuscade signifiait des ennemis vivants, en chair et en os. Pas quelque chose qui frappait sans prévenir, sortant de nulle part. Les francs ressentaient peut-être de la part, mais tant qu'ils pouvaient affronter leur ennemi les armes à la main, ils ne reculeraient pas.
Jillian reposa la pierre qu'il avait dans sa main. Il avait continué à envoyer des projectiles vers ses ennemis pendant un moment, mais cela s'était avéré inefficace. Brunulf avait dressé dans la plaine un dôme d'énergie qui repoussait les pierres sans aucun problème. Et une fois que les soldats avaient pénétrés dans la forêt, le jeune garçon ne pouvait plus les apercevoir, et donc les viser. En un instant, toute sa stratégie de défense de la forêt était tombée à l'eau. Il ne restait plus qu'une dernière méthode. L'improvisation.
Il sauta de son perchoir. Sa chute fut courte, et juste avant de percuter le sol, il laissa les énergies s'infiltrer en lui. Il sentit la puissance le soutenir, alors qu'il s'arrêtait à quelques centimètres du sol. Puis il relâcha la pression, et ses pieds touchèrent le sol. Il n'eut pas le temps de souffler qu'un guerrier arriva près de lui et leva son épée. L'arme décrivit une courbe harmonieuse vers la tête de l'enfant. Mais il se jeta sur le côté et évita de peu le coup acéré. D'un réflexe, il effleura du bout des doigts une des pierres dans sa sacoche. Il n'en fallut pas plus. Il réagit sans y penser. Le soldat ne comprit pas ce qui l'attaqua. Un puissant coup, dur comme de la roche, le prit sous le menton. Ses pieds se détachèrent du sol, et il fut envoyer violemment en arrière. Il percuta un arbre et perdit connaissance, avant de glisser, inconscient, au sol.
Cependant, le choc fut tonitruant. Il résonna dans la forêt, et en à peine une seconde, trois hommes encerclèrent l'enfant. Aucun ne baissa sa garde. Il était assez vieux pour être maintenant pleinement considéré comme une menace, comme un adversaire dangereux. Ils approchèrent lentement, leurs mains tenant fermement le manche de leur arme. Ils avaient compris que le premier a attaquer risquerait sa vie. Mais après même si ce serait seulement pour un instant, l'enfant se trouverait sans défense. Pendant quelques minutes, cette situation tendue se prolongea. Ils bougeait, avançaient, reculaient, s'observaient, se défiaient, se tournaient autour, feintaient, mais aucun n'attaquait. L'atmosphère se faisait de plus en plus lourde, et Jillian se savait désavantagé. Si le nombre de ses adversaires augmentait encore, il ne pourrait plus rien faire, et il entendait les bruissements caractéristiques des déplacements lourdauds des personnes non habitués aux mouvements dans la forêt. Et ils se rapprochait.
Une minute passa. Ne tenant plus, il envoya une nouvelle pierre. L'homme fut touché et projeté. Mais pendant l'instant où il avait focalisé son attention sur sa cible, les deux autres guerriers s'étaient jetés sur lui. Les deux épées se dirigeaient vers lui, et il savait ne pas pouvoir les éviter. Mais il n'en eut pas besoin. Les deux hommes disparurent à sa vue. Il tourna la tête et vit leurs deux corps, fichés aux arbres par de longues flèches à l'empennage blanc. Il se tourna de l'autre côté, mais ne vit personne. Une voix intervint cependant.
- Viens à la Capitale! Nous serons plus efficaces tous ensemble!
Il comprit qu'un groupe de sylvains étaient dissimulé entre les fourrés, mais malgré cela, il n'arrivait toujours pas à les apercevoir. Il ne put qu'acquiescer, puis il s'élança en direction de la ville elfique, évitant autant que possible de rencontrer les ennemis, et comptant sur des jets de pierre fulgurants quand il ne pouvait les éviter. Il progressa rapidement dans la forêt. Il localisait l'endroit où se trouvait Brunulf en repérant sa puissance écrasante, et se satisfaisait de s'éloigner de plus en plus de lui. Cela ne dura pas longtemps. En moins d'un souffle, la sensation de puissance écrasante qui venait du nord disparue. Jillian s'arrêta instantanément, et se sentant écrasé, releva la tête. Devant ses yeux se dévoila Brunulf, affichant un sourire désarmant.
- Depuis le temps que j'aurais du m'occuper de toi!

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